Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

L’objectif des agriculteurs du GIEE Maison de la Semence Paysanne est d’être autonome en semences. Leur volonté est donc de consolider leurs pratiques et de diffuser leur savoir autour des semences paysannes...

 

Suivre l’évolution des fermes

Le but de ce projet financé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et par la région Nouvelle-Aquitaine, est de suivre l’évolution des fermes sur cinq ans. La première année fait l’état des lieux des surfaces en semences paysannes ainsi que des pratiques associées, sur chaque exploitation du groupe. Pendant les quatre années suivantes, le suivi portera sur l’évolution des pratiques et des variétés utilisées afin de capitaliser des données techniques, et la cinquième année permettra d’imaginer et de pérenniser des filières de valorisation pour ces semences. Des rencontres ou journées de formations seront organisées dans ce cadre, ainsi qu’un bilan annuel auprès des agriculteurs du groupe.

Lancement officiel du GIEE “Maison de la Semence Paysanne Poitou-Charentes”

Pour lancer officiellement le GIEE “Maison de la Semence Paysanne Poitou-Charentes” porté par CBD, un après-midi sur le thème: « De l’autonomie des semences à l’autonomie de la ferme » a été organisé le 13 juin dernier chez Éric Germond, un agriculteur membre du GIEE situé à Chabanais en Charentes.

Éric est éleveur de vaches allaitantes Limousines. Il pratique le pâturage tournant depuis 10 ans. Il a commencé le maïs population en 2010 et produit aujourd’hui la quasi-totalité de ses semences. Cette autonomie en semences l’a progressivement mené vers l’autonomie de sa ferme.

Les semences population, « De l’autonomie des semences à l’autonomie de la ferme »

Les 1er résultats des diagnostics de fermes engagées dans le GIEE ont été présentés lors de cette journée. Ils mettent déjà en évidence les avantages de la production de semences population. Sur le plan économique, elle permet l’autonomie en semences et l’autonomie alimentaire, la réduction des coûts et des charges, et la diversification de la production. Sur le plan environnemental, elle fournit des plantes adaptées aux changements climatiques (sécheresse), moins exigeantes et plus résistantes, qui permettent de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, et qui sont adaptées à un faible niveau d’intrants, ce qui permet de valider techniquement le passage en bio et de maintenir la biodiversité cultivée (et fonctionnelle). Enfin sur le plan social, le GIEE crée du lien social en favorisant les échanges de savoirs et d’expériences, la formation et les visites de parcelles en collectif, l’entraide (tri, battage...), il favorise l’autonomie de décision et a permis l’embauche et la pérennisation d’emplois chez les agriculteurs membres.

GIEE

épis de maïs Lavergne

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